mardi 20 octobre 2009

Chronique d'un cancer : le commencement

Le vendredi 25 septembre 2009, mon médecin de famille m’a annoncé la découverte d’une tumeur à mon poumon droit. Tout au long de l’été, j’avais ressenti un ensemble de symptômes que je n’ai pas reconnus : fatigue, essoufflement, impression qu’un dix roues m’était passé sur le corps, douleur dans la poitrine. Je n’ai pas reconnu ces symptômes parce que je les attribuais au stress que je vivais depuis un an, et particulièrement depuis quelques mois. Séparation de mon conjoint après 25 ans de vie commune, nouvel emploi comme directrice de mon département, un délai serré pour une publication, achat d’une nouvelle maison, départ de ma fille à Montréal. Les symptômes du cancer du poumon ressemblent étrangement aux symptômes de stress et du surmenage, stress que j’ai toujours ressenti comme une pression dans la poitrine et une grande fatigue passagère.

Pourtant, un après-midi au travail, j’ai senti quelque chose dans ma poitrine, une sensation d’activité, j’ai pensé à une pneumonie, j’ai senti que j’étais malade. Je suis allée à la clinique de l’Université, ouverte jusqu’à 20 h. J’ai attendu une heure et demie. Je n’avais pas mangé mais je n’avais pas faim. L’écoute des poumons au stéthoscope n’a rien montré. La jeune femme médecin m’a demandé ce qui m’avait décidé à consulter et je ne savais pas quoi lui répondre. Un sentiment que quelque chose n'allait pas. Elle m’a donné une réquisition pour une radiographie, que j’ai passée le mercredi 23 septembre. Le jeudi soir, en rentrant du travail, il y avait deux messages à ma boîte vocale. J’ai espéré que ce ne soit pas mon médecin. Mais le deuxième message était de mon médecin de famille qui avait reçu les résultats, et qui me demandait de passer le voir le lendemain matin vers 8 h 45. C’était évidemment une mauvaise nouvelle. La nuit a été interminable. On sait que c’est grave mais on ne veut pas, ou on ne peut pas, y croire.

Depuis des années je passais régulièrement des mammographies et des tests PAP pour déceler le cancer du sein et du col de l’utérus. Je n’ai jamais envisagé un cancer du poumon. J’ai fumé beaucoup et longtemps mais j’avais arrêté depuis 20 ans, avec quelques rechutes mineures au cours des années. Mais la cigarette ne faisait plus partie de ma vie depuis de nombreuses années. À 52 ans, je surveillais mon alimentation, faisais régulièrement du sport, n’avais pas de surpoids. Le choc a été brutal. Pourquoi faire autant de publicité pour le cancer du sein et du col alors que le cancer du poumon est la cause la plus fréquente de mortalité par cancer chez les femmes de 50 ans ou plus (http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/cic-cac/deaths/index-fra.php). Selon le pneumologue que je vois en ce moment, c’est que le lobby du cancer du sein est plus puissant que celui du cancer du poumon. Le fait que le cancer du poumon soit lié à la cigarette y est sans doute aussi pour quelque chose.

J’ai pleuré plusieurs heures, passé de longues nuits d’insomnie et d’angoisse, senti toute la chaleur de ma famille et de mes amies/amis qui m’ont immédiatement offert leur support. Par moments on oublie, on a presque l’impression que la vie est normale, et puis on se rappelle, la peur revient en force. Peur de quoi au juste? De l’inconnu, du changement dans mon corps, de ne plus être là. Dire que la vie bascule est un cliché, mais c’est la vérité. Le sentiment familier de la vie de tous les jours s’effondre tout à coup. On n’envisage plus l’avenir de la même façon. On découvre à quel point on passe notre temps à planifier en fonction de l’avenir, même dans les choses les plus banales comme de faire l’épicerie. Tout à coup, on ne sait plus s’il faut acheter de ces produits qu’on conserve des années. On ne sait pas si l'avenir se compte en semaines, en mois ou en années.

Ironie du sort, je venais tout juste de signer une offre d’achat pour une maison ancienne dans laquelle je devais emménager à compter du 1er octobre. Suite à ma séparation, j’habitais un logement meublé. Je possédais en tout et pour tout un lit, une table pour ordinateur, un ordinateur avec imprimante, un four micro-ondes, une mini-chaîne obtenue dans une vente de garage, des livres et des CD, des vêtements et des articles de cuisine. J’avais l’intention de faire du camping dans ma maison un certain temps avant d’acheter des meubles. En quelques semaines, il fallait passer chez le notaire, acheter des meubles, préparer mes boîtes pour le déménagement, réserver le camion, transférer les services, solliciter de l'aide pour emménager, et me rendre à l’hôpital pour les tests : prises de sang, cytologie, scan du thorax, capacité pulmonaire, radio de la tête et du bassin, biopsie interne et externe, scintigraphie des os, test de coagulation sanguine.

Le lundi 28 septembre, après les prises de sang, je suis allée à mon bureau. J’ai mis de l’ordre dans mes affaires, copié mes fichiers en cours dans les espaces partagés, effacé mon disque dur, préparé une liste de choses à faire pour mon remplaçant ou ma remplaçante et déménagé mes affaires personnelles. J'aurais voulu avertir les personnes travaillant avec moi tous les jours mais c'était trop difficile. J’ai pris immédiatement deux semaines de vacances que je n’avais pas prises cet été et averti que je serais en congé de maladie pour une période indéterminée. Je me suis demandé depuis pourquoi je suis partie si abruptement, laissant en plan plusieurs projets en cours. J’ai eu un sentiment d’urgence, une conviction intime de la gravité de la situation. La fatigue profonde que j’avais ressentie tout au long de l’été m’a rattrapée. La lourdeur du travail administratif, la futilité de certains de ses aspects, la perspective de me retrouver seule et malade dans une grande maison vide, et aussi le sentiment que depuis mon retour aux études au milieu des années 1980, le travail a pris beaucoup de place dans ma vie. J'ai toujours aimé mon travail mais il fallait revoir mes priorités, organiser la vie pratique, mettre de l’ordre dans mes affaires, parler à ma fille, m’entourer de ma famille et de mes amies/amis.

Nous sommes aujourd’hui le 20 octobre et je suis toujours en attente d’un diagnostic précis. Après avoir obtenu de mon médecin de famille une copie du rapport de la radio des poumons, j’ai passé des heures sur Internet à le déchiffrer : « masse de 2,5 cm suspecte d’un carcinome bronchogénique », « petit épanchement pleural », « atélectasie ». J’ai lu sur le cancer à petites cellules et non à petites cellules, sur les différents stades, en tentant de me diagnostiquer et de me « stadifier » en fonction des informations dont je disposais : sites Internet, sensations dans mon corps, regard et attitude des médecins et thérapeutes, résultats partiels des tests que je tentais de déchiffrer à l'écran malgré l'attitude circonspecte des médecins qui refusent de se prononcer avant d'en savoir plus. J'ai lu sur comment vivre avec le cancer, les questions à poser à son médecin, comment parler à ses proches, les diagnostic et les traitements. Les statistiques sur l’espérance de vie sont particulièrement déprimantes. J’y suis allée à petites doses, atterrée par les chiffres. L’idée de vivre avec le cancer m’a fait du bien. J’ai moins pensé à la mort et envisagé la vie. J’ai lu des blogues pour essayer de comprendre l’expérience d’autres personnes dans ma situation. Les hauts et les bas, l’espoir, la sérénité, la tristesse et la colère. J’ai repris la méditation que je pratique depuis quatre ans mais que j’avais délaissée depuis quelques semaines, la contemplation pragmatique de la situation telle qu’elle est, avec curiosité et, si possible, un certain détachement : comprendre à quoi ressemble la peur, la peur de la peur, l'anxiété, l'incompréhension, simplement sentir comment tout ça se manifeste dans mon corps. Cadrer l’expérience telle qu’elle est : la fermeture des possibilités que l'on envisageait, les projets, les voyages, les amours. Mais aussi aimer de la vie ce qu’on est en mesure d’aimer dans le moment présent : l’amour de mes proches; les messages touchants et parfois surprenants d'amitié que j'ai reçus de collègues, d'étudiantes et étudiants, d'amies/amis; la lumière de l’après-midi dans ma maison; la liberté d'enfin arrêter la machine.

Les résultats des tests sont partiels. En autant que j’ai pu en juger, le scan semble montrer, en plus de la tumeur au poumon droit, des anomalies aux ganglions, une tache au foie, le médecin a mentionné la glande surrénale en réponse à une de mes questions mais sans en dire plus. La scintigraphie des os et le scan de la tête sont normaux. Donc aucune métastase de ce côté. C’est rassurant. Le poumon gauche et le coeur ne sont pas touchés. Le liquide pleural ne montre rien, mais le médecin croit que c’est parce qu’on n’a rien trouvé. Il faut chercher encore. Malheureusement, il manque l'information la plus importante pour le diagnostic. Le médecin n’a pas pu procéder à la biopsie interne lors de la bronchoscopie en raison d’importants saignements. Vérification faite, la coagulation sanguine semble normale. Vendredi prochain, on va donc procéder à une seconde tentative de biopsie afin de déterminer s’il s’agit de cancer à petites cellules ou non à petites cellules. Il faut espérer qu’il ne s’agit pas d’un cancer à petites cellules, beaucoup plus agressif et difficile à traiter à un stade avancé. J'ai le souffle court, je me fatigue vite après des sursauts d'énergie, les douleurs sont légères, fugitives et généralement sourdes, une sensation d’activité dans la poitrine et le dos, comme des lumières de Noël qui s'allument et s'éteignent.

Au début, on attend avec impatience la prochaine étape. Mais je me rends compte maintenant que la vie au cours des prochains mois va être faite d'une série de longues attentes. Attendre l'appel de l'hôpital, en espérant qu'ils ne m'ont pas oubliée, attendre le rendez-vous pour le prochain test, attendre pour voir le médecin et obtenir les résultats, attendre le prochain traitement, attendre le résultat du traitement, chercher des indices d’amélioration ou de détérioration. On n’est pas sortis du bois. C’est une autre vie qui commence.

J’écris ce blogue pour moi d’abord, pour tenter de comprendre ce qui m’arrive en essayant d’en rendre compte. Aussi pour donner des nouvelles aux personnes qui sont intéressées. Et finalement pour échanger avec d’autres qui pourraient vivre des expériences similaires. Les autres entrées seront sans doute moins longues. J'avais un mois à résumer en quelques pages.

3 commentaires:

  1. La plupart des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes, cancers qui se développent dans les cellules glandulaires du tissu épithélial de la prostate. Les cancers de la prostate progressent généralement lentement et ne produisent aucun symptôme au stade initial. Finalement, la tumeur peut s'agrandir, tout comme la mienne, la prostate, en appuyant sur l'urètre et en provoquant des mictions douloureuses ou fréquentes ainsi que du sang dans les urines. J'étais tellement mal à l'aise avec cette maladie du cancer de la prostate, alors j'ai décidé de faire une recherche en ligne sur la façon de guérir le cancer parce que j'avais beaucoup lu sur la phytothérapie, j'ai trouvé beaucoup de témoignages sur la façon dont le Dr Itua guérissait le VIH / herpès alors que le cancer était énuméré ci-dessous le commentaire. Avec courage, j’ai contacté le Dr Itua et il m’a envoyé son médicament à base de plantes par le biais du service de messagerie, puis il m’a demandé de venir le chercher à mon bureau de poste, ce que j’ai fait rapidement. J'ai contacté le Dr Itua pour lui dire que j'avais reçu mon médicament à base de plantes. Il m'a donc expliqué comment le boire pendant trois semaines. C'est ainsi que le Dr Itua Herbal Medicine a guéri mon cancer de la prostate. Le traitement prend trois semaines et j'ai complètement guéri. Le Dr Itua est un dieu envoyé et je le remercie tous les jours de ma vie. Contactez-le maintenant sur: Courriel: drituaherbalcenter@gmail.com/Whatsapp: +2348149277967.
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  2. La maladie du vih au cours des 3 dernières années et des douleurs difficiles à manger et la toux sont des cauchemars, en particulier la première année. À ce stade, le système immunitaire est sévèrement affaibli et le risque de contracter des infections opportunistes est beaucoup plus grand. Cependant, tous les séropositifs ne développeront pas le sida. J'ai commencé à prendre des antirétroviraux pour éviter une mort prématurée, mais je croyais en Dieu qui me guérirait un jour. En tant que brevet pour le VIH, nous vous conseillons de prendre des traitements antirétroviraux pour réduire nos chances de transmission du virus à d'autres personnes, il y a quelques semaines, je suis allé à la recherche sur Internet si je pouvais obtenir des informations sur le traitement du VIH par la phytothérapie. Sur ma recherche, j'ai vu le témoignage d'une personne qui avait été guérie du VIH et qui s'appelait Achima Abelard. et un autre brevet concernant le virus de l'herpès, Tasha Moore, qui a également témoigné au sujet de ce même homme, appelé le Dr Itua Herbal Center. J'ai été ému par le témoignage et je l'ai contacté par son adresse Email.drituaherbalcenter@gmail.com OU info@drituaherbalcenter.com. Nous avons bavardé et il m'a envoyé une bouteille de médicament à base de plantes. Je l'ai bu comme il me l'avait demandé. Après l'avoir bu, il me demande de passer un test pour savoir comment j'ai mis fin à ma vie de souffrance du brevet relatif au VIH, je suis guéri et exempt d'arv. Je lui suis toujours reconnaissant Drituaherbalcenter.Voici son numéro de contact: +2348149277967 ... Il m'assure qu'il peut guérir la maladie suivante..Vers, Cancer, Herpès Virus, Hpv, Pile, Erection faible, Maladie de Lyme, Epilepsie, , Cancer de la vessie, Cancer colorectal, Cancer du sein, Cancer du rein, Leucémie, Cancer du poumon, Lymphome non hodgkinien, Cancer de la peau, Lupus, Cancer de l’utérus, Cancer de la prostate, Fibromyalgie, SLA, Hépatite, Dysme de Parkinson, Maladie de Parkinson, Maladie génétique, Fibrodysplasie, Fibrodysplasie ossifiante progressive, syndrome de toxicité de la fluoroquinolone, accident vasculaire cérébral, HPV, érection faible, inflammation du foie et des reins, stérilité masculine / féminine, maladie de l'intestin, maladie de Huntington, diabète, ...

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  3. J'ai vu tant de témoignages sur le Dr Itua, un grand médecin spécialiste des plantes médicinales capable de guérir toutes sortes de maladies et de vous donner la santé qui vous permettait de vivre une vie joyeuse. Je n'y croyais pas du tout au début, mais à mesure que la douleur s'aggravait et que ma vie se poursuivait à risque après avoir rendu visite à mon thérapeute plusieurs fois pour une combinaison de traitements. et aucun changement alors j'ai décidé d'essayer, je l'ai également contacté et je lui ai dit que je voulais un remède contre le cancer Vulvar / cancer du testicule et que c'était l'étape IIIA, il m'a donné des conseils sur ce que je devais faire et il me l'a livré à mon état que j’utilise conformément à ses instructions, et aujourd’hui je dois dire que je suis très reconnaissant à cet homme, le Dr Itua, de m’avoir guéri du cancer vulvaire / cancer du testicule et de me rétablir dans un état de santé et de vie saine, je fais Ce qui est connu de tous ceux qui ont vécu avec le cancer toute leur vie ou de toute personne malade ne devrait pas perdre plus de temps qu'il suffit de le contacter avec ses coordonnées ci-dessous- WhatsApp- +2348149277967 Email drituaherbalcenter@gmail.com, crois-moi, cet homme est un homme bon avec un coeur de Dieu, c'est le vrai secret que nous avons tous recherché. Ne perdez pas plus de temps à le contacter aujourd'hui pour que vous viviez une vie saine et heureuse. Il guérit la maladie suivante. Cancer de la thyroïde, cancer de l’utérus, fibroïde, angiopathie, ataxie, arthrite, scoliose latérale amyotrophique, tumeur au cerveau, fibromyalgie, fluoroquinolone, cancer de la vessie, cancer du cerveau, cancer du cerveau, VIH, herpès, cancer de l’œsophage et cancer du cou, lymphome de Hodgkin
    Cancer de l'intestin, cancer du rein, HPV, cancer du poumon, mélanome, mésothéliome, myélome multiple, tumeurs neuroendocrines
    Lymphome non hodgkinien, cancer de la bouche, cancer de l'ovaire, cancer des sinus, hépatite A, B / C, cancer de la peau, sarcome des tissus mous, cancer de la colonne vertébrale, cancer de l'estomac, cancer du vagin, cancer de la vulve,
    Cancer du testicule, Maladie du tachymètre, Cnacer du pancréas, Leucémie, Cancer du foie, Cancer de la gorge,
    Syndrome Fibrodysplasie Ossificans ProgrèsSclérose, maladie d'Alzheimer, Diarrhée chronique, Cops, Parkinson, Als, Carcinome corticosurrénalien Mononucléose infectieuse.

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Je suis sociologue, féministe, professeure à l'université, mère d'une fille de 19 ans

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